Publié dans De vous à moi, Mon Univers

DE VOUS A MOI #8: Les fruits et légumes d’automne

Bonjour à toutes et à tous !.

Pour faire suite aux expressions autour du terme « manger » d’il y a quelques temps ( Les expressions culinaires autour du terme « manger »), aujourd’hui je vais vous faire découvrir ou redécouvrir des expressions autour des fruits et légumes. Nous venons d’entrer dans l’automne et tout naturellement, j’ai choisi les produits de cette saison, en commençant par des expressions autour du « légume » et du « fruit » qui seront suivies de ce qu’on peut entendre à propos de tel ou d’untel .

Et pourquoi pas se servir de tout cela comme planning saisonnier pour remplir son panier???.

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« Légume »:

« c’est un légume »: personne sans réaction, d’attitude végétative.

« c’est une grosse légume »: personne d’un rang social important.

« Fruit »:

Recueillir le fruit de son travail : bon résultat, profit, avantage tiré de quelque chose.« Banane »:

« Avoir la banane »: être souriant, heureux , en forme. On dit aussi « avoir la banane » qui renvoie au sourire sur nos lèvres quand on est heureux et qui prend la forme d’une banane au milieu du visage.

« Ne pas avoir inventé la machine à cintrer les bananes »: se dit d’une personne sotte, sans aucune créativité.

« Carotte »:

« Les carottes sont cuites »: tout est perdu. Il n’y a plus aucun espoir. Au XVIIème siècle, la carotte était considérée comme un aliment de pauvre et associée à la mort. On disait alors de quelqu’un de mourant, qui n’avait plus d’espoir, que ses carottes étaient cuites. Lorsqu’il ne reste que des carottes cuites à manger, ce n’est pas donc bon signe.

« Marcher à la carotte »: n’accepter d’agir que poussé par l’appât d’un gain.

« Carotte »: petite escroquerie, duperie, supercherie (a donné le verbe « carotter »).

« Tirer la carotte »: être un tire-au-flanc.

« Jouer la carotte »: jouer d’une manière mesquine, en ne hasardant que très peu.

« Ne vivre que de carottes » (vieilli) : vivre chichement.

« Ficelé comme une carotte (de tabac) » : habillé très serré.

« Poil de carotte »: roux, personne à poil roux.

« Manier le bâton et la carotte » : motiver alternativement par la menace et la récompense.

« Champignon »:

« Appuyer sur le champignon »: accélérer en actionnant la pédale d’accélérateur d’un véhicule, généralement une voiture, cette expression est apparue au début du XXème siècle avec les premiers accélérateurs qui étaient constitués d’une tige métallique surmontée d’une demi-boulle, ce qui ressemblait à un champignon. Pour aller vite, il suffisait d’appuyer sur le champignon.

« Pousser comme un champignon »: se développer rapidement.

« Ville champignon »: une nouvelle ville qui s’est développée très rapidement.

« Champignon atomique »: nuage formé lors d’une explosion nucléaire.

« Châtaigne »:

« Se prendre une châtaigne »: recevoir un choc électrique.

« Donner (ou recevoir) une châtaigne »: donner (ou recevoir) un coup.

« Choux »:

« En faire ses choux gras »: en tirer profit.

« Bout de chou »: petit enfant.

« Etre chou »: être mignon.

« Etre dans les choux »: être le dernier d’un classement.

« Faire chou blanc »: échouer dans une démarche, ne pas réussir, échouer. L’origine de cette expression remonte au XVIème siècle avec un jeu très populaire à l’époque: le jeu de quilles, l’ancêtre de la pétanque. Un joueur qui ne marquait pas de point faisait coup blanc. L’expression s’est transfromée en « chou blanc » sous l’influence de l’accent des gens du Berry, qui prononçaient « coup » par « chou » dans le patois berrichon.

« Ne pas valoir un trognon de chou »: n’avoir aucune valeur.

« Rentrer dans le chou »: heurter violemment ou attaquer de front.

« C’est bête comme chou »: c’est facile à comprendre ou à réaliser.

« Une feuille de chou »: un journal sans intérêt.

« Se prendre le chou »: S’énerver. Au XIXème siècle, le chou désignait les fesses ainsi que la tête. Se prendre le chou signifiait littéralement se prendre la tête entre les mains lorsqu’une chose, ou une personne, nous agaçait. Et d’ailleurs, on dit toujours aujourd’hui « se prendre la tête ».

« Citron »:

« Presser quelqu’un comme un citron »: en tirer tout le profit possible, l’exploiter au maximum.

« Citrouille »:

« Avoir la tête comme une citrouille »: avoir mal à la tête.

« Ne rien avoir dans la citrouille »: être étourdi(e).

« Courge »:

« Cette personne est une vraie courge »: cette personne n’est pas très intelligente.

« Epinards »:

« Mettre du beurre dans les épinards »: gagner un peu plus d’argent, améliorer son ordinaire.

« Figue »:

« Mi-figue, mi-raisin »: ambigu.

« Marron »:

« Tirer les marrons du feu »: prendre des risques pour quelqu’un d’autre : image de quelqu’un qui se brûle en retirant les marrons, alors que c’est un autre qui les mange (tiré de la fable de Jean de La Fontaine, Le Singe et le Chat).

« Se prendre un marron »: recevoir un coup violent.

« Oignons »:

« S’occuper de ses oignons »: se mêler de ses propres affaires et pas de celles des autres.

« En rang d’oignons »: à la file, sur une seule ligne. Et cette expression ne vient pas de l’image de l’alignement des oignons dans le potager mais d’un certain Artus de la Fontaine-Solaro aussi connu sous le nom de Baron Oignon qui aimait placer ses invités, selon un protocole très méticuleux, les uns à côté des autres.

« Aux petits oignons »: avec un soin tout particulier.

« Patate »:

« Avoir la patate »: être énergique, en grande forme.

« Patate ! »: (injurieux) idiot, stupide.

« Passer une patate chaude »: se débarrasser d’un problème épineux en en transmettant la responsabilité à quelqu’un d’autre.

« Mettre une patate »: donner un coup de poing.

« En avoir gros sur la patate »: être très déçu, triste, parfois presque au bord des larmes.

« Poire »:

« Etre une poire », « être bonne poire »: être naïf, peu méfiant, donc facile à duper.

« Entre la poire et le fromage »: à la fin du repas, quand l’atmosphère est détendue.

« C’est pour ta poire ! »: (sympathique/familier) »: c’est pour toi !

« Couper la poire en deux »: parvenir à un compromis.

« Poireau »:

« Faire le poireau », « poireauter »: attendre longuement en rappel à l’image du poireau qui pousse droit.

« Pomme »:

« Pomme »: personne crédule, naïve

« Pomme de discorde »:(mythologie grecque) : sujet d’une dispute, point sur lequel on ne peut jamais se mettre d’accord.

« Bonne pomme » (et moi… bonne pomme): indulgent, trop bon, voire naïf, ou encore être de bonne composition, plaisant, serviable.

« Brut de pomme »: tel quel (équivalent à « brut de fonderie », « brut de décoffrage »).

« C’est pour ma pomme »: c’est pour moi.

« En avoir gros sur la pomme »: être dépité, affecté.

« Etre aux pommes »: réussi.

« Haut comme trois pommes »: de très petite taille.

« Ma pomme »: moi-même.

« Se payer la pomme de quelqu’un »: se moquer de quelqu’un.

« Se sucer la pomme »: s’embrasser goulûment (french kiss).

« Tomber dans les pommes »: s’évanouir, tomber en pâmoison. L’origine de cette expression n’est pas sûre et certifiée. Certains évoquent le Moyen Age, d’autres l’auteure Georges Sand.
L’expression originelle serait « tomber dans les pâmes ». Pâme, se pâmer, étant un mot du langage soutenu pour dire perdre connaissance. Tout doucement, ce mot se serait transformé en pomme dans le langage populaire, plus familier.

« Prune »:

« Des prunes ! »: (exclamation) : refus ironique.

 » Pour des prunes »: pour rien, sans aucun profit.

« Une prune »: une contravention.

« Prune »: coup, projectile d’arme à feu.

« Secouer quelqu’un comme un prunier »: secouer vigoureusement, rabrouer.

« Compter pour des prunes »: pour rien !. Cette expression remonte à l’histoire de la seconde croisade, au XIIème siècle. Les Croisés rentrant après un échec, n’avaient ramené de leur séjour à Damas que des pieds de pruniers. Bien que les prunes fussent délicieuses, le roi était un peu énervé de ne recevoir que cela, et leur demanda alors l’intérêt d’avoir fait un tel chemin que pour des prunes, autrement dit, pour rien.

« Raisin »:

« Les raisins sont trop verts » (ironique) : la chose n’est pas assez bonne.

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